Institut des Pathologies Ostéoarticulaires et Sportives

Quelles sont les manifestations de l’ostéoporose ?

 

L’ostéoporose non fracturaire peut passer longtemps inaperçue si elle n’est pas spécifiquement recherchée.

Elle se manifeste uniquement dans deux circonstances :

  • Une perte de taille importante (de plus de 4 centimètres) qui après examen fait découvrir des fractures vertébrales passées inaperçues.
  • Une fracture osseuse douloureuse.

Quelles sont les fractures rencontrées dans l’ostéoporose ?

Selon la localisation de la fracture, on distingue des fractures dites sévères des fractures non sévères.

Parmi les fractures sévères, on retrouve :

  • Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur (notamment du col du fémur)
  • Les fractures vertébrales
  • Les fractures du bassin (sacrum, os du pubis).
  • Les fractures du tibia.
  • Les fractures de l’humérus notamment l’extrémité supérieure.
  • Les fractures de 3 côtes simultanées.

Les autres fractures (« dites non sévères ») notamment celles du poignet ne sont pas à minimiser et doivent faire l’objet d’un bilan systématique de dépistage. 

Les fractures ostéoporotiques sont généralement des fractures dites de faible cinétique c’est à dire déclenchées lors d’une chute de sa hauteur, du port d’une charge lourde (notamment pour les fractures vertébrales), d’un effort de toux (pour les fractures de côtes) ou encore d’apparition spontanée.

Est-ce que toutes les fractures sont liées à l’ostéoporose ?

Avant de dire qu’une fracture est liée à de l’ostéoporose, il est important de faire un bilan avec un rhumatologue afin d’éliminer d’autres causes de fracture.

Ce bilan comprend généralement un examen clinique réalisé en consultation, un bilan sanguin et, la plupart du temps, un examen radiologique (ostéodensitométrie +/_ d’autres examens de radiologie).

Quels sont les facteurs favorisant l’ostéoporose ?

 

Certains facteurs favorisant l’ostéoporose ne peuvent pas être modifiés comme par exemple, le sexe féminin, un âge de ménopause précoce, une puberté tardive, un indice de masse corporelle faible ou encore un antécédent familial de fracture du col du fémur.

D’autres facteurs de risque de l’ostéoporose sont dits « modifiables » tels que le tabagisme, l’alcoolisme ou le fait d’avoir une activité physique faible.

Certaines maladies endocriniennes, l’existence d’un rhumatisme inflammatoire ou la prise de médicaments favorisant l’ostéoporose (corticoïdes au long cours, anti-aromatases …) seront aussi systématiquement recherchés par le médecin.

Quels sont les traitements de l’ostéoporose ?

 

Dans le traitement de l’ostéoporose, on distingue les traitements non médicamenteux et les traitements médicamenteux.

Les traitements non médicamenteux :

 

On conseille aux patients souffrant d’ostéoporose ou à risque d’ostéoporose :

  • D’avoir une activité physique régulière pour maintenir la force musculaire et lutter contre le risque de chute.
  • L’arrêt du tabac
  • D’éviter une consommation excessive d’alcool
  • De favoriser une alimentation équilibrée et variée riche en apports calciques
  • De maintenir un poids dit normal
  • D’éliminer tous les éléments pouvant causer des chutes (chaussage adapté avec des chaussures fermées, désencombrement du domicile, surveillance de la vue et de l’ouïe).

Les traitements médicamenteux :

 

Les médicaments proposés peuvent être de plusieurs types :

  • Un apport régulier en vitamine D peut être proposé.
  • Une supplémentation en calcium par comprimé ne sera débutée qu’en cas d’apport calcique alimentaire très faible.
  • Les médicaments anti-ostéoporotiques seront prescrits au cas par cas par le rhumatologue.