Institut des Pathologies Ostéoarticulaires et Sportives

Prothèse de Genou (PUC et PTG)

Traitement chirurgical de l’arthrose du genou

L’intervention consiste à remplacer l’articulation du genou arthrosique par une prothèse sur 1 (PUC) ou les 3 (PTG) compartiments du genou en fonction de la localisation de l’usure.

PUC Face PUC ProfilCapture d’écran 2015-03-28 à 16.17.38

Prothèse Unicompartimentale de Genou (PUC)

 

PTG FacePTG ProfilNexgen        

Prothèse Totale de Genou (PTG)

 

PFP Profil

Prothèse fémoro-patellaire (PFP)

 

Préparation à la chirurgie

Avant la consultation avec l’anesthésiste, il est impératif d’avoir réalisé :

  • Un bilan dentaire
  • Un bilan cardiaque
  • Un bilan sanguin
  • Une analyse d’urine

L’opération se déroule le plus souvent sous anesthésie générale. Des séances de rééducation avant l’intervention permettront de vous préparer à la chirurgie et d’organiser la rééducation post-opératoire qui se déroulera en ville après l’hospitalisation.

En parallèle, il est impératif d’arrêter de fumer et de perdre du poids en cas de surpoids

Hospitalisation

Elle se fait la veille ou le matin de l’intervention en passant à l’accueil de la clinique au service des admissions. N’oubliez pas vos cannes anglaises et vos bas de contention qui vous ont été prescrits. L’hospitalisation est en moyenne de 24 à 48h et peut se faire dans certains cas en ambulatoire.

Principes de la chirurgie

L’intervention consiste à remplacer l’articulation du genou arthrosique par une prothèse sur 1 ou les 3 compartiments en fonction de la localisation de l’usure.

Complications de la chirurgie

Elles sont exceptionnelles.

Infection

C’est la complication la plus redoutable. Cette complication est heureusement rare grâce aux précautions qui entourent cette intervention :

Avant l’intervention:  prise de sang, analyse d’urine et consultation chez le dentiste (si présences de signes cliniques)

Pendant l’intervention : antibiotiques qui couvrent l’acte chirurgical

Après l’intervention : Hygiène de vie à respecter lorsqu’on est porteur d’une prothèse de hanche. Une infection est possible plusieurs années après l’opération, à l’occasion d’une infection d’un autre organe (abcès dentaire, sinusite, infection digestive, cutanée ou urinaire), le germe (la bactérie) peut se déplacer grâce à la circulation sanguine (septicémie) et se fixer sur votre prothèse. Celle-ci est un corps étranger qui n’a pas de défense immunitaire. C’est ce qu’on appelle une infection hématogène. Il faut donc réaliser une prise en charge rapide de toute infection avec votre médecin généraliste.

Une infection de prothèse peut guérir avec un simple lavage de l’articulation et mise en place d’un traitement antibiotique adapté et prolongé. Mais dans certains cas, un changement de la prothèse est nécessaire.

Le risque d’infection est plus important en cas de diabète, de surpoids, de traitement immunosuppresseurs, de tabagisme, et de consommation excessive d’alcool.

Problème de cicatrisation cutanée

Ils sont plus fréquents en cas d’antécédent d’incision en regard de la voie d’abord, de diabète, de tabagisme, et de surpoids

Hématome post-opératoire

Il est rarissime de devoir l’évacuer de manière chirurgicale.

Phlébite et Embolie Pulmonaire

Pour prévenir ces complications, un traitement anticoagulant vous sera prescrit pendant un mois associé à une mobilisation précoce du membre et le port de bas de contention.

Algodystrophie 

Autres

Les autres complications sont l’atteinte des nerfs ou des vaisseaux, une fracture, des douleurs et/ou une raideur résiduelle de l’articulation.

Une usure de la prothèse peut survenir à plus ou moins long terme, d’ou la nécessiter d’un suivi régulier. La durée de vie actuelle est d’environ 18 ans en moyenne, en cas d’usure ou de descellement, il est possible de changer la prothèse mais les risques sont plus élevés que lors de la chirurgie de première intention.

Suites opératoires

Vous ne resterez pas dans vos habits d’hôpital mais l’équipe soignante vous aidera à enfiler votre propre pyjama. Vous prendrez votre premier repas assis au fauteuil.

  • Des traitements antalgiques seront prescrits en fonction de votre douleur.
  • La zone opératoire sera glacée 30 min toutes les 2h à l’aide des attelles de cryothérapie.
  • L’anticoagulation préventive pendant 1 mois et les bas de contention seront mis en place en post-opératoire pour limiter le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire.
  • La rééducation est débutée rapidement et poursuivie chez un kinésithérapeute. Dans le cadre du protocole de Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC) l’appui total est autorisé l’après-midi même de l’intervention, sous couvert d’une paire de cannes anglaises.
  • La conduite automobile sera possible en moyenne 3 à 4 semaines après l’intervention.
  • Un arrêt de travail sera prescrit si nécessaire en fonction de votre profession (de 1 à 3 mois).
  • La rééducation est débutée le jour même de l’intervention puis au décours de l’hospitalisation. Elle sera poursuivi à domicile par un kinésithérapeute ou en centre de rééducation par un médecin rééducateur. Elle a pour objectif d’entretenir la mobilité du genou et les muscles péri-articulaires. Habituellement les délais de récupération d’une fonction correcte se font vers le 3ème mois et seront acquis entre le 6ème et 12ème mois post opératoire.

Reprise sportive

Vélo et natation : à partir du 1er mois

Golf : à partir du 3ème mois

Tennis en double: à partir du 6ème mois

Eviter tennis en simple, football, course à pied, ski

Suivi postopératoire

Une consultation de contrôle radio clinique sera prévue à 30 jours de l’intervention, à 3 mois, puis tous les ans ou tous les 2 ans pour surveiller l’usure et dépister un éventuel descellement de la prothèse.

Conseil

La pose d’une prothèse de genou ne se fait jamais dans l’urgence. Prenez le temps d’y réfléchir, d’en parler, de vous renseigner afin de bien préparer cette opération. Votre préparation va conditionner en grande partie son succès.